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Je pars au Bénin
14 juillet 2010

Anecdote des tresses – Déstresse ! Gogo à gogo…

Bon, c’est officiel, je suis revenue à la crinière bien européenne qui me sert de cheveux, c’était pas le top a la fin, plein de petits cheveux en l’air, quelques plaques rouges d’irritation et de la gratouille… J’ai donc reculé face à l’adversité. Néanmoins ma transformation en mewi continue (tout comme la lutte, le poing levé, un verre de Sodabi à son extrémité), je me fais de plus en plus souvent accoster dans la rue pour des demandes en mariage (depuis mon arrivée ici, je dois avoir facilement dépassé la 50aine, c’est vous dire si c’est courant), mais maintenant je m’interesse au pourquoi de ces demandes, et apparemment, mes « gogos », cad mes fesses facilite grandement ces propositions : il est rare de voir des yovos avec des fesses, mais moi oui, et ici c’est le critère premier de beauté…du coup, tout le monde m’en parle…les hommes, mais aussi les femmes « tu veux me marier ? », la premiere fois c’est étrange mais en fait ca veut dire qu’elle a un frère libre à marier… Sauf que comme les femmes restent entre elles dans le quotidien, et que le mariage scelle une union entre deux groupes de famille – sens large !-, ca correspond parfois plus à s’unir avec elle qu’avec son frère, et comme elle aime mes gogos daho … !. Et voilà que je te touche les fesses, ou les seins, hop hop tranquilou. Ici les comportements entre personnes de même sexe sont différent de chez nous. Dans la rue les hommes se tiennent la main pour signifier leur amitié. Lorsqu’un yovo s’est étonné la dernière fois (la première réaction c’est toujours « euh, ils sont gay eux ? ») je lui explique alors qu’ici cela se fait, alors que la bise non : pour saluer on sert la main avec plus ou moins de conviction en fonction de la proximité (parfois ils vont jusqu’à se faire vraiment mal en riant tres fort toujours !) et on fait un des trois checks les plus répandus, ou les hommes se donnent des coups de tête lorsque cela fait longtemps qu’ils ne se sont pas vu. A ce moment, le béninois avec lequel nous étions nous explique que ce n’est pas la première fois qu’il entant un yovo s’étonner, mais qu’ici l’homosexualité « n’existe pas » ou au moins n’est pas du tout acceptée, et ne peut même pas être comprise dans les mœurs de la société étant donnée que la valeur première reste la famille, la/les femmes, et le nombre d’enfant. Il explique que cela correspond à notre habitude à nous, femmes blanches qui nous donnons la main lorsque l’on marche dans la rue, rien de plus….il a été très étonné lorsque je l’ai éconduit sur cette démonstration d’affection entre fille qu’il pensait réellement courante. Le manque de relations corporelles sans significations sous entendues en occident leur parait réellement une grande perte, c’est de la qu’ils tiennent leur valeurs et leur connaissances d’eux même et de ce qu’ils sont. Je commence un peu à appréhender le retour en France et la réadaptation aux critères physiques locaux, et aux comportements acceptés aaaarg…. et tous ces plats gras, blindés d’huile à partager à 20 personnes qui m’attendent encore d’ici là ne vont pas aider…
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